Pendant longtemps, les caméras thermiques ont été réservées aux sites ultra-sécurisés. L’une des raisons à cela était leur coût relativement élevé. Aujourd’hui pourtant, elles sont utilisées de plus en plus couramment, et la baisse flagrante de ce coût n’y est pas étrangère.

Les prix sont désormais comparables à ceux des caméras visibles plus traditionnelles. Elles sont par ailleurs capables de fonctionner sous tous types de conditions météorologiques. Alternatives de choix aux caméras visibles infrarouges, les caméras thermiques peuvent détecter des éléments invisibles pour une caméra standard. Elles disposent notamment d’une capacité à fournir des images basées sur les différences de température. On peut aussi en faire usage en tant que capteurs, qui détecteront des élévations de températures. C’est par exemple le cas dans le cadre de la protection incendie d’un site, là où un détecteur classique ou à fumée échouerait.

Quelle performance ?

Présentons un peu mieux les caméras thermiques et voyons l’étendue de leurs capacités : avec des objectifs très performants, elles peuvent effectuer de la détection sur de longues distances (jusqu’à 3 kilomètres !), et ce, quelles que soient les conditions météo et la lumière. Les images sont produites selon la température de l’environnement, quand bien même celui-ci serait complètement plongé dans l’obscurité. Et, résultats des progrès de l’intelligence artificielle, elles intègrent de plus en plus la technologie IA, qui permet à ces caméras thermiques de détecter des objets de manière tout à fait autonome. C’est le cas du modèle Q1951 d’Axis Communications, qui fait la combinaison de l’IA et de l’application “Perimeter Defender”.

Quelle caméra pour quel usage ?

Cependant, comme leur usage se veut assez ciblé, il est crucial de choisir la bonne caméra en fonction de l’utilisation prévue pour optimiser son efficacité. Voici un exemple : pour des détections longue distance, il faut naturellement faire appel à des capteurs haute résolution (640×512 ou 1280×1024 pixels), et des lentilles adaptées (on ira de 50mm à 300mm). Une option qui a son impact sur le coût de la caméra. Des solutions abordables existent toutefois, et combinent caméras thermiques et visibles. Elles seront utilisées pour détecter des présences ou des intrusions à proximité des bâtiments. L’usage des caméras thermographiques se décline aussi à la lutte anti-incendie des batteries lithium-ion. L’intégration de l’IA leur permet de détecter précocement les élévations de températures dans les zones de stockage ou de recharge de batteries. Elles forment alors un outil de défense proactive contre les départs de feu.

De plus en plus accessibles…

Insistons néanmoins sur un point déjà abordé : bien que le coût ait fortement diminué au sujet des caméras thermiques, leur utilisation reste précise. Elles ne sont pas la solution idéale à toutes les situations, et dans bien des cas, on leur privilégiera des caméras plus traditionnelles. Certaines caméras visibles dotées de l’IA et d’algorithmes avancés se montreront aussi efficaces que les caméras thermiques pour bien des applications : détection d’intrus, notamment, et tentatives de déjouer les systèmes de surveillance. Les algorithmes doivent être entraînés par les fabricants pour optimiser la performance de toutes les caméras pour évoluer au rythme des systèmes qui veulent les contourner. La bonne nouvelle demeure que la gamme de choix évolue dans le bon sens, et propose maintenant des caméras thermiques au grand public, de quoi mieux surveiller les départs de feu notamment. Un plus non négligeable au vu du dérèglement climatique et des dangers qui courent en été.

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