Le Cloud, devient une véritable solution-clef pour les entreprises, et surtout dans le domaine si sensible de la sûreté.
Pourtant, il pourrait inquiéter ses acteurs pour bien des raisons : comment garantir un accès en temps réel aux vidéos, à quelle latence, comment sécuriser les données pour qu’elles ne puissent pas fuiter ? Mais aujourd’hui, ces quelques réticences sont en cours de résolution, et se font balayer par les avantages d’une telle technologie, bien plus nombreux.
Historiquement, on se souvient des entreprises comme utilisant des serveurs physiques et des logiciels installés en local sur chaque poste de travail. La virtualisation a fini par faire sa place parmi ces infrastructures, et a cédé elle aussi sa place au Cloud. La flexibilité est au rendez-vous, l’efficacité opérationnelle se retrouve souvent renforcée (tant qu’on a accès à une connexion), et surtout, les coûts s’en retrouvent réduits.
Aujourd’hui, les clients affluent dans le domaine de l’industrie et de l’IT, afin d’utiliser le Cloud sur la partie vidéo et surveillance. Le milieu s’adapte à ses clients pour ne pas les effrayer avec les réticences dont nous parlions un peu plus tôt, mais c’est sans compter une amélioration notable ces dernières années de la qualité des réseaux, et des capacités de stockage locales des caméras. Et, bien sûr, marotte de ces dernières années, l’apport de l’Intelligence Artificielle ; tout cela permet d’envisager désormais de véritables solutions “cloud-performantes”. L’outil Alta Aware de Motorola Solutions a quant à lui été développé pour permettre, via une interface très simple, de se passer de serveurs locaux en stockant les images sur les cartes SD des caméras, elles-mêmes accessibles à distance.
Grâce au Cloud, les données sont disponibles à tout moment, les coûts des installations matérielles sont fort réduits, et la maintenance est d’autant plus simplifiée. Pour beaucoup, ce “nuage” semble bien sur le point de devenir la technologie d’avenir pour la vidéosurveillance, non content d’offrir de nouveaux services, en particulier pour les opérateurs de télésurveillance. Il existe plusieurs types d’architectures cloud : des systèmes dits “full cloud”, qui se reposent entièrement dessus, tout comme des solutions hybrides. Une sauvegarde en redondance se fait de l’interne au cloud, garantissant ainsi de ne perdre aucune donnée en cas de problème sur site.
Et pour ce qui est du stockage, des entreprises comme Western Digital ont lancé des modèles de disques durs à 24 To, récipients d’une immense capacité de stockage, spécialement conçus pour prendre en charge les serveurs d’analyse vidéo, les systèmes d’IA et de deep-learning. Ils peuvent gérer jusqu’à 64 caméras HD à flux unique et des caméras intelligentes.
Cependant, prudence ! Le cloud doit rester abordé avec précaution. La sécurité et la cybersécurité ne sont pas des secteurs à prendre à la légère vu les données qu’ils manipulent. Les fournisseurs doivent, à ce titre, se montrer transparents quant aux protocoles de sécurité qu’ils utilisent. La gestion du chiffrement (ou cryptage) des données, pour tenir la promesse d’une confidentialité et d’une intégrité non négociables. Sans oublier la question de la pollution thermique et électrique générée par les serveurs de stockage. Mais malgré ces quelques traits délicats qu’il reste à savoir arbitrer et régler, la technologie du cloud a de très beaux jours devant elle.