Si vous en doutiez, la vidéo-surveillance fait une nouvelle fois ses preuves ; voyons-le avec un cas pratique : la procédure de vidéo-verbalisation.

Un dispositif à succès

Celle-ci n’a rien de nouveau ; elle existe depuis 2008 et sanctionne depuis 2016. Filmés par les caméras implantées sur la voie publique, les conducteurs peuvent être mis en cause de multiples infractions sans qu’un agent assermenté n’ait besoin d’être sur place ni que le conducteur soit intercepté. L’image du véhicule transmise en vidéo sur un écran de contrôle suffit à lire sa plaque d’immatriculation, et l’agent édite ensuite par voie électronique le procès-verbal.

Initialement instaurée pour lutter contre les comportements dangereux, particulièrement en agglomération, cette technologie s’est rapidement généralisée dans les villes françaises et s’améliore sans cesse. Les municipalités utilisent ainsi leurs infrastructures de vidéoprotection et peuvent aller jusqu’à sanctionner les infractions les plus fréquentes et banales comme le stationnement gênant. Mais pourquoi ce dispositif est-il un succès ? Comme souvent, avec les caméras de surveillance, la réponse s’impose d’elle-même.

Une exploitation plus simple à mettre en place

La vidéo-verbalisation présente de nombreux avantages, à commencer par une optimisation de l’usage des équipements urbains et des agents en poste, qu’ils soient dans les centres de contrôle ou sur le terrain. Ces derniers peuvent analyser les images et verbaliser directement sans se déplacer. Les villes peuvent concentrer les efforts sur des points chauds à l’aide de caméras fixes ou mobiles. Les résultats sont significatifs : une baisse notable des infractions dans toutes les zones surveillées. Deux modes opérationnels coexistent : dans certaines municipalités, les agents visionnent les images en temps réel pour initier la verbalisation. D’autres adoptent des solutions logicielles sophistiquées, telles que celles développées par Prysm ou CASD, pour automatiser en partie le processus tout en restant dans le cadre légal.

 

De plus, ces solutions d’automatisation sont en constante évolution. C’est par exemple le cas de VisiMax, conçue par CASD, qui facilite le travail des agents en intégrant des fonctionnalités adaptées aux besoins des collectivités. Ce logiciel permet de consigner rapidement les preuves d’infractions et de produire des procès-verbaux administratifs en respectant les réglementations, notamment la RGPD. De façon analogue, Prysm propose AppVision, une plateforme d’hypervision ouverte et personnalisable, utilisée dans des projets de villes intelligentes. Elle permet une gestion unifiée des opérations, entre vidéo-verbalisation, cartographie en temps réel et scénarios automatisés.

 

Fort de son efficacité et de son succès, la vidéo-verbalisation s’étend maintenant à d’autres incivilités, type les dépôts sauvages d’ordures. En réaction, des villes comme Valbonne ont commencé à utiliser des solutions innovantes telles que celle proposée par Vizzia, qui associe caméras autonomes, algorithmes de détection et logiciels spécialisés. Ces outils auraient permis de réduire ces infractions de 80% en quelques mois grâce à un temps de réaction optimal et des sanctions dissuasives. C’est pourquoi en 2023, Vizzia équipe environ 80 villes françaises de sa technologie. 

Une présence humaine nécessaire

Toutefois, malgré ces avancées, la vidéo-verbalisation ne peut être totalement automatisée, pas plus aujourd’hui qu’il y a huit ans, lors de la mise en place du dispositif. Une bonne partie des infractions doit être constatée en direct par des agents compétents, afin de garantir la légalité des procédures. Les outils comme ceux de CASD ou Prysm jouent, ici aussi, un rôle clé en assurant la conformité réglementaire et en facilitant la gestion des opérations. La vidéo-verbalisation n’en demeure pas moins un outil précieux pour les collectivités locales. En diversifiant ses applications, notamment dans la gestion des dépôts sauvages, elle répond aux nouveaux défis urbains tout en optimisant les ressources qui pré-existent.

Ainsi, avec des acteurs comme CASD, Prysm ou Vizzia, la vidéo-surveillance continue de se développer dans tous types de secteurs, qu’ils soient urbains, en plus des innovations retentissantes dans le privé et le domestique, dont nous parlions dans nos articles précédents.

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