Bien que leur nom puisse donner l’impression d’un usage unique ou du moins très précis, les alarmes anti-squat représentent un dispositif bien courant et général du monde de la cybersécurité. Détection d’intrus ou d’effractions, alarme forte et contact direct des forces de l’ordre qui respecte leur délai de flagrance… Sous bien des aspects, un système d’alarme anti-squat se rapproche de systèmes classiques anti-effraction/cambriolage.
Plusieurs aspects distinctifs
Ils jouent sur deux aspects : la dissuasion, et si elle ne suffit pas, l’efficacité, à la fois pour faire fuir le ou les intrus, et pour alerter les forces de l’ordre rapidement.
Mais, en définitive, ce qui distingue l’alarme classique de son homologue anti-squat, c’est plutôt son autonomie. En effet, là où une alarme classique va protéger votre domicile des cambriolages, l’alarme anti-squat est plus appropriée pour une résidence ou un lieu qui reste inoccupé pendant de longues périodes. Ainsi, là où la première est reliée à votre circuit 220 Volts, l’autre dispose de sa propre batterie externe (avec une autonomie pouvant aller de 6 à 8 mois), et reste active même si vous coupez l’électricité pendant le temps où vous n’y habitez pas.
L’exemple d’Ajax Systems
C’est par exemple le cas du kit d’alarme anti-squat d’Ajax Systems, spécialisé pour les résidences secondaires, notamment en milieu rural. Disposant d’une caméra IP et d’une alarme 4G, aucun besoin que la maison surveillée bénéficie d’une connexion Internet et elle demeure efficiente même si le courant est coupé. Elle pourra directement vous alerter sur votre smartphone et suivre les caméras en direct si une intrusion a lieu. Le kit comprend aussi un capteur d’ouverture de porte (ou fenêtre) dont l’alarme se déclenchera aussi sur votre mobile. La caméra contient quant à elle une carte MicroSD pour l’enregistrement de vidéos en Haute Définition. Le système d’alarme VESTA fonctionne de façon analogue, entièrement autonome.
Des technologies innovantes
Une autre déclinaison de ce genre de systèmes ? Le canon à brouillard. Comment est-ce que cela fonctionne ? Comme pour les autres systèmes, la centrale d’alarme est prévenue à la moindre intrusion, mais la sirène s’active aux côtés d’un générateur de brouillard. Ce dernier remplit la pièce en moins d’une minute et rend la vision nulle, pas au-delà des 15cm, et désoriente l’intrus. La fumée pique aussi les yeux, poussant à fuir immédiatement. C’est un moyen de pression instantané (contrairement à une procédure légale qui peut prendre de longues semaines), impressionnant et dissuasif, ainsi que parfaitement sans danger ni pour les humains ni les animaux.
Jouer sur les sens pour inciter à fuir
Aussi bien que la fumée remplit le rôle de rendre l’espace invivable, d’autres systèmes proposent au contraire une alternative sonore. On pense alors à « Inferno », une barre intégrée au décor de votre résidence. Elle ne dénote pas dans le décor, contrairement aux équipements visuels comme les caméras qui jouent un rôle dissuasif mais donc très voyant, ce qui peut troubler votre confort quotidien. En revanche, cette barre, en cas d’activation, diffuse une alarme à la fréquence entre 2 et 5kHz, particulièrement désagréable pour l’oreille humaine. Rien de plus efficace pour pousser un intrus à quitter les lieux sans nécessiter d’intervention extérieure de votre part, tout en gagnant du temps pour permettre aux forces de l’ordre d’arriver sur les lieux si nécessaire.
En somme, bien que les systèmes d’alarme pour détecter les effractions et les velléités de squat reposent principalement sur leur apparence dissuasive, le développement de ces technologies suggère aujourd’hui une intervention autonome, à la fois de présence humaine mais aussi de liaison électrique. Des systèmes qui restent efficaces même si la résidence visée est à plusieurs centaines de kilomètres de vous et inoccupée.